• des familles entieres sur la meme moto, sans casques, dans la pollution de la ville,
  
• des paysages a couper le souffle, sans commentaires,
  
• un homme, occidental, bedonnant, la cinquantaine qui approche, avec une toute jeune asiatique qui devait faire le cinquieme de son poids...a un bar, a Hue, au Vietnam. Ils sont partis en taxi, ,elle ne se sentait pas bien, elle avait trop bu d'alcool...pourtant je n'avais vu que les bouteilles de soda sur la table...il fallait regarder les verres lorsqu'ils arrivaient sur la table...
  
• des couples multi-culturels, pour certains je n'ai pu m'empecher d'avoir une mauvaise pensee et de me questionner sur la nature de cette relation...davantage pour les couples a grande difference d'age et ou l'homme est etranger et la jeune femme pour ne pas dire fille est asiatique,

• des femmes asiatiques qui portent sur elles un morceau de bois, ou plutot un long baton, avec a ses extremites deux paniers qui contiennent soit du riz,  des casseroles, des plats, des legumes, des fruits, des bouteilles en plastiques vides...et je me suis demandee comment cela etait possible qu'elles arrivent, si freles, si menues, a avaler autant de kilometres tous les jours pour gagner un peu d'argent,

• et entendu des femmes et des hommes, vomir, cracher dans la rue, depuis le bus ou le train, uriner au bord d'un trottoir, a un stop bus a deux metres de toi, enfin un peu partout, peu importe...tu peux roter, peter, te racler bruyamment la gorge, rien d'impoli...c'est comme tout on s'habitue,

• une enfant s'agripper a mon echarpe que j'avais autour du cou et me suivre sur plusieurs dizaines de metres en me demandant de l'argent, je lui ai demande de stopper, je commencais a avoir du mal a respirer...je ne lui ai rien donne,

• des enfants  qui mendient et les adultes qui attendent pour leur prendre ce qu'ils ont peut etre recus...une sacre mafia des rues avec ce trafic d'enfants...je ne donne jamais aux enfants...sauf les deux assis sur un trottoir de Mc Leod Ganj, une petite peluche et des biscuits,

• des hommes qui chahutent dans les rues, ils aiment bien se mettre des petites tapes sur la tete ou des petits coups de pied aux fesses et se poursuivrent, a 15 comme a 40 ans, je souriais alors,

• des dechets au bord des routes, au bord de l'eau, dans les montagnes, dans les rues, tellement de dechets, tellement...

• des temples magnifiques, des Bouddhas enormes, gigantesques mais pourquoi tout est si grand, je dirais demesure. ok en proporsion de l'attachement et de la devotion mais cela en est devenu genant pour moi a un moment...ah l'occidentale,

• que les discussions avec certains locaux finissent toujours par tourner autour de l'argent et de la vie difficile,

• que les gens, voyageurs comme locaux, boivent, beaucoup, de trop parfois,

• des sourires entre les gens, des rires qui rechauffent le coeur,

• des moments de solidarite, des moments d'indifferences, des moments de solitudes,

• des clips indiens a la television et j'ai ri...cela ressemble a un mauvais feuilleton pour adolescents, avec des moments de choregraphies collectives, un homme et une femme souvent, qui chantent, un autre homme ou une autre femme, jalousie, amour, je ne comprends rien aux paroles mais les images suffisent, le decor peut aussi bien etre sur un bateau, sur une grande place, dans une grande ville avec forces fontaines et seconds plans ou se dressent majestueusement un momument, une maison bourgeoise...

• que le monde va mal parfois, a certains moments, et qu'il ne va pas si mal a d'autres, bouffe d'espoir en voyant l'investissement de certaines personnes, les choses qui existent dans ces pays et qui bougent, les valeurs qui perdurent au dela de la "vie difficile",

• des personnes m'accueillir comme je ne l'avais ete que peu auparavant, je suis etrangere mais comme eux, cela n'a aucune valeur, c'est au dela,
  
  
  des enfants qui jouaient, et je trouvais cela violent...se taper, se cogner, se bousculer, mais c'est comme cela, leus jeux, leus manieres de passer du temps ensemble, je ne pouvais pas m'empecher de leur dire quelque chose parfois, lorsque je trouvais que cela depassait les bornes (a savoir quelles bornes...!)
  
  
  
  des hommes et des femmes qui travaillent, dur, tres dur, physiquement deja, et sans compter les heures, c'est sur ils ne font pas les 35 heures...
  
  
  
  des visages tellement differents, plus fonces au Cambodge pour s'eclaircir au fur et a mesure, comme les sourires qui se font plus rares au fur et a mesure, mais c'est toujours bien plus et bien plus beaux que la-bas, chez vous, ce qui reste de chez moi.
  
  
  des fleurs, des plantes, des animaux, des fruits jamais vus auparavant et qui permet a chaque fois de s'emerveiller, garder son ame d'enfant, toujours, pour le voyage, comme "etre con" comme le disait une grande voyageuse appellee tres noblement MIMES, pour poser des questions a priori stupides mais qui finalement apportent des renseignements sur le pays...notre vision occidentale peut parfois intrepreter et expliquer des choses, des faits, des situations qui sont en fait a l'oppose de ce que l'on imagine...
  
  
  
  

• Je me souviens du bruit des grenouilles la nuit, je les pense proches, elles sont bien plus loin, mais quelle coffre!

Je me souviens du matelas à même le sol, de la moustiquaire au dessus et de ce réveil en pleine nuit, de la lumière et de l'activité animale qui pouvait règner dans ma chambre à Sala, sans que je ne puisse m'en imaginer le quart...



             + Je me souviens de la concentration extrême et du travail des quadriceps et autres ischios jambiers afin de pouvoir uriner sans "fausses notes" dans ce trou au sol...tout en chassant les moustiques qui venaient m'attaquer par derrière!



 * Je me souviens que je n'aime pas les moustiques...