14 octobre 2008
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Je descends du mini-bus, et essaye de suite d'entrevoir le Mekong. Pour l'instant, une cour, un hangar au milieu d'une minuscule ruelle, entoures de maisons individuelles et d'arbres qui ne laissent rien voir, ni meme apercevoir lors d'un mouvement des branches grace au vent.
J'avance, traverse cette cour, longe le hangar, tourne a droite, je continue le long du hangar puis je vois la pirogue amelioree qui m'attend au bout d'une succession de planchettes de bois qui servent de tapis rouge pour acceder a la pirogue et s'asseoir sur la chaise, simplement posee dans la pirogue. Je repense, alors, a cet aventurier qui ecrivait alors sur son blog avoir goute aux joies humides du Mekong, certainement desequilibre lors de la traversee sur les planches ; je me concentre d'autant plus et fais appel a mes capacites fines d'equilibre et de readaptation, a mon oreille interne et aux sensations sous mes pieds. Je marche, un pied devant l'autre, je fixe les planches et essaye de cerner les pieges qu'il pourrait y avoir...mon parcours se termine, j'enjambe l'espace qui me separe de la pirogue et monte triomphalement dessus !
Je pose le premier pied sur le bord de la pirogue, je sens le tanguage, le doux mouvement de l'eau, je suis les deux pieds dans mon petit reve de traversee Cambodge - Vietnam en bateau sur le Mekong...j'entends la voix de Jeanne Moreau derriere moi !
La pirogue demarre, doucement, le bruit du moteur se mele a celui de l'eau, celle la meme que je peux sentir si je tends simplement le bras. Je m'impregne alors de toutes les images qui s'offrent devant, derriere, a cote de moi, de tous ces details qui font la difference : les petites huttes cachees derriere les arbres, la couleur brunatre de l'eau et les reflets du soleil qui prend toute la place dans le ciel, cette femme vietnamienne, que l'on ne peut distinguer tout de suite, happee par les feuillages, accroupie, avec son chapeau pointu, je ne puis voir son visage mais je me souviens de sa position dans l'herbe et j'imagine son histoire...elle est certainement bien eloignee de ce que je pense. Les pirogues des pecheurs, ces visages, ces sourires, ces gestes de la main...je reponds, j'aimerais aller leur parler, nous ne faisons que nous croiser, pour eux comme tant d'autres touristes, pour moi...comme dans un reve.
Le premier trajet jusqu'a la frontiere vietnamienne se fait avec serenite, apaisement et tranquilite, une succession d'images, de paysages se memorisent dans ma tete, je ne puis faire connaissance avec mon charmant voisin qu'avec parcimonie, je ne veux manquer aucun moment...
La deuxieme partie de la croisiere est celle que j'ai le plus apprecie...
"Pourquoi ?" me demanderiez-vous, je vous repondrais alors ceci :
en remontant sur la pirogue apres l'arret obligatoire a la frontiere, nous avons emprunte un cours d'eau plus etroit, bien plus sinueux, ou une intimite particuliere se creea entre nous, la pirogue et la vie qui defile sur et au bord du Mekong.
La luminosite particuliere que nous a offert cette fin d'apres-midi, comme un cadeau pour nous faire apprecier encore davantage notre arrivee au Vietnam, a donne des eclats et des reflets magiques a la surface de l'eau comme peuvent etre magiques certains moments particuliers, hors du temps, qui font sortir du quotidien ; des couleurs changeantes aux paysages plus lointains qui donnent envie de ne pas en perdre une goutte, une douce chaleur comme si vous etiez pris dans les bras d'un etre cher une fin d'apres-midi a Paris et que plus rien n'a alors d'importance ; ne compte que le moment...
Et puis les bras s'ouvrent, s'agrandissent pour vous faire entrer majestueusement a Chau Doc a la tombee de la nuit, avec cette atmosphere brumeuse, cette vapeur que vous voyez au loin mais dans laquelle vous etes depuis longtemps, qui vous enveloppe et la, vous ne pensez vraiment plus a rien, vous vivez.
J'avance, traverse cette cour, longe le hangar, tourne a droite, je continue le long du hangar puis je vois la pirogue amelioree qui m'attend au bout d'une succession de planchettes de bois qui servent de tapis rouge pour acceder a la pirogue et s'asseoir sur la chaise, simplement posee dans la pirogue. Je repense, alors, a cet aventurier qui ecrivait alors sur son blog avoir goute aux joies humides du Mekong, certainement desequilibre lors de la traversee sur les planches ; je me concentre d'autant plus et fais appel a mes capacites fines d'equilibre et de readaptation, a mon oreille interne et aux sensations sous mes pieds. Je marche, un pied devant l'autre, je fixe les planches et essaye de cerner les pieges qu'il pourrait y avoir...mon parcours se termine, j'enjambe l'espace qui me separe de la pirogue et monte triomphalement dessus !
Je pose le premier pied sur le bord de la pirogue, je sens le tanguage, le doux mouvement de l'eau, je suis les deux pieds dans mon petit reve de traversee Cambodge - Vietnam en bateau sur le Mekong...j'entends la voix de Jeanne Moreau derriere moi !
La pirogue demarre, doucement, le bruit du moteur se mele a celui de l'eau, celle la meme que je peux sentir si je tends simplement le bras. Je m'impregne alors de toutes les images qui s'offrent devant, derriere, a cote de moi, de tous ces details qui font la difference : les petites huttes cachees derriere les arbres, la couleur brunatre de l'eau et les reflets du soleil qui prend toute la place dans le ciel, cette femme vietnamienne, que l'on ne peut distinguer tout de suite, happee par les feuillages, accroupie, avec son chapeau pointu, je ne puis voir son visage mais je me souviens de sa position dans l'herbe et j'imagine son histoire...elle est certainement bien eloignee de ce que je pense. Les pirogues des pecheurs, ces visages, ces sourires, ces gestes de la main...je reponds, j'aimerais aller leur parler, nous ne faisons que nous croiser, pour eux comme tant d'autres touristes, pour moi...comme dans un reve.
Le premier trajet jusqu'a la frontiere vietnamienne se fait avec serenite, apaisement et tranquilite, une succession d'images, de paysages se memorisent dans ma tete, je ne puis faire connaissance avec mon charmant voisin qu'avec parcimonie, je ne veux manquer aucun moment...
La deuxieme partie de la croisiere est celle que j'ai le plus apprecie...
"Pourquoi ?" me demanderiez-vous, je vous repondrais alors ceci :
en remontant sur la pirogue apres l'arret obligatoire a la frontiere, nous avons emprunte un cours d'eau plus etroit, bien plus sinueux, ou une intimite particuliere se creea entre nous, la pirogue et la vie qui defile sur et au bord du Mekong.
La luminosite particuliere que nous a offert cette fin d'apres-midi, comme un cadeau pour nous faire apprecier encore davantage notre arrivee au Vietnam, a donne des eclats et des reflets magiques a la surface de l'eau comme peuvent etre magiques certains moments particuliers, hors du temps, qui font sortir du quotidien ; des couleurs changeantes aux paysages plus lointains qui donnent envie de ne pas en perdre une goutte, une douce chaleur comme si vous etiez pris dans les bras d'un etre cher une fin d'apres-midi a Paris et que plus rien n'a alors d'importance ; ne compte que le moment...
Et puis les bras s'ouvrent, s'agrandissent pour vous faire entrer majestueusement a Chau Doc a la tombee de la nuit, avec cette atmosphere brumeuse, cette vapeur que vous voyez au loin mais dans laquelle vous etes depuis longtemps, qui vous enveloppe et la, vous ne pensez vraiment plus a rien, vous vivez.