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  • : Ma valisette et moi
  • : Partager une expérience de vie: poser sa valisette pour vivre dans un "ailleurs"...moments de vie, instants pris, bonheurs et avis, réflexions et soucis.
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La Brouette Volante ...

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 09:54

Un soir lors de mon sejour a Mc Leod Ganj, j'ai decide de rentrer a la guesthouse et de m'asseoir sur la terrasse, qui offre de jour une vue epoustouflante sur la chaine de montagnes qui se dresse face a vous.


De nuit, lorsque les etoiles sont au rendez-vous, c'est tout simplement magique.


Deux chaises, ma couverture, ma musique, deux cigarettes, et ma biere, je me suis preparee et laissee aller a ce rendez-vous avec un moment de bonheur...



J'ai passe la plus belle soiree depuis le debut de mon voyage:


Simplement se laisser bercer au rythme de la musique que vous aimez, et dont certaines paroles vous arrivent sous un autre jour.


Simplement profiter du spectacle naturel de ces etoiles, certaines plus brillantes que d'autres, certaines dont vous pouvez avoir l'impression qu'elles vont toucher les montagnes, certaines que vous aimeriez approcher.


Simplement apprecier la froideur de cette nuit de Novembre, remettre la couverture sur ses epaules et ses pieds et ressentir la chaleur qui vient vous enveloppez.


Simplement se souvenir de certains moments vecus, en sourire, en rire, s'en amuser.


Simplement repenser aux gens que vous aimez, ce qu'ils font, ou sont-ils, et ressentir deja le plaisir a raconter ce que vous avez vu, partagez avec des gens qui vous connaissent.


Simplement etre en accord avec vous meme, les deux pieds sur terre et tellement loin en meme temps, mediter.


Simplement etre dans le moment, s'arreter, et vivre chacun de ses gestes, mouvements.


Simplement  "se nourrir" de ces instants, sans prix, rien ne vaut tout ce qui est vecu alors pendant ce temps la.


Simplement reflechir a ce qui vous a touche, choque, emu, interpelle, en faire le bilan, l'analyse.



Simplement se lever et rejoindre son lit, remonter la couverture, fermer les yeux...

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 05:53
Je souhaite debuter cet article par ce texte qui m'a ete envoye par une amie, Marie. Elle savait qu'il allait me plaire, que je suis dans cet etat d'esprit, qu'il s'agit d'une des voies de la non-violence (AHIMSA en sanskrit), d'autant plus parlant apres la rencontre que j'ai faite hier soir et que je vous conterais apres la lecture de ces mots. Autoportrait au radiateur. Robin "Faire sans cesse l'effort de penser à qui est devant toi, Lui porter une attention réelle, soutenue, Ne pas oublier une seconde Que celui ou celle avec qui tu parles Vient d'ailleurs, que ses goûts, Ses pensées et ses gestes ont été façonnés par une longue histoire, Peuplée de beaucoup de choses et D'autres gens que tu ne connaîtras jamais. Te rappeler sans arrêt que celui ou celle Que tu regardes ne te doit rien Cet exercice te conduit à la plus grande jouissance qui soit Aimer celui ou celle qui est devant toi, L'aimer d'être ce qu'il est, une énigme Et non pas d'être ce que tu crois, Ce que tu crains, ce que tu espères Ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux..." A mediter, lorsque nous nous retrouvons face une personne connue, reconnue ou non, cela demande un travail sur soi qui rejoint un peu celui des premiers pas vers la voie de la sagesse, longue route qui passe par des pratiques quotidiennes... Me voila hier soir en train de me demander si j'allais retournais dans ma chambre pour lire ou si j'allais rester dans le village. Le froid et donc l'envie de chaleur, de baigner encore un peu avant le coucher dans cette ambiance de fin de jour, ou de debut de nuit, je me dirige vers le bar restaurant qui m'avait accueilli pour le dejeuner, au premier etage, au fond... Quelques temps plus tard, voila un homme, africain, qui passe devant moi et en ayant fini avec ses petites affaires, me souhaite : - "bon appetit", en francais, et je reponds: - "merci"... Nous faisons connaissance, il m'invite de suite a le rejoindre en bas ou il vient de commander son diner. Je le suis du meme pas. Il me demande alors ce qui m'amane a Dharamsala, je lui repond: - "Les montagnes, le calme et puis je suis interessee pour decouvrir davantage de choses sur le bouddhisme" - "ah, je suis bouddhiste" J'apprends alors qu'il vient du Cameroun, et qu'il a ete, a un moment de sa vie, attire par le bouddishme, a eu la chance de rencontrer un maitre spirituel et pas n'importe lequel parait il (!). Il me parle alors des pratiques, de la meditation, de la compassion, des differentes voie et autres chemins qui menent a la sagesse, de ce que l'on decouvre lorsque l'on passe les differentes etapes. J'esperais, dans mon parcours, pouvoir rencontrer quelqu'un qui puisse m'ouvrir le coeur et la pensee vers cette philosophie de vie, je ne pensais pas que cela se ferait, pour la premiere, fois par un Africain, Camerounais, a Dharamsala, dans un restaurant ou les gants et le bonnet ne sont pas de trop... Je suis captivee par cette discussion qui m'amene des pistes de reponses sur les concepts qui etaient alors jusque la incomprehensibles pour moi. Ce vide qu'il faut faire en soi en travaillant sur son ego pour finalement pratiquement l'oublier pour etre totalement ouvert aux autres. Les pratiques meditatives ou parfois, un sujet, un concept est choisi et se positionner, pour ensuite commencer la reflexion, le geste de priere que j'avais tant de fois vu dans les temples que j'avais visite...et la compassion, encore et toujours. Alors la compassion, evoquee et expliquee par un bouddhiste, a des tendances bien plus profondes que notre compassion quotidienne (qu'il ne faut pas renier, c'est juste une difference que je souligne, et heureusement que nombre de personnes tendent vers cela), mais surtout veritable puisque dechargee d'un but personnel. Apres cette Rencontre, je suis allee dans ma chambre ou j'ai reouvert le livre "Lecon de sagesse, les soutras du coeur" du Dalai-Lama et les mots prenaient deja un autre sens... A travers cet echange, je me suis sentie encore davantage attiree par cette voie, nous nous revoyons ce soir et demain pour une journee complete de pratique... Que chacun puisse reflechir a sa conception de la compassion...
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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 13:12

Apres 8 heures passees dans un bus local pour rallier Dharamsasla au depart de Chandigarh, coincee sur la banquette arriere, assisse a moitie sur ma valisette, qui a du veritablement souffrir, la fenetre, le siege avant et les differents indiens qui se sont succedes a ma gauche, le trajet fut douloureux pour mes jambes, mon dos et autres articulations.


Un vieil adage dit: "il faut souffrir pour etre belle", je le corrigerais en disant: " la souffrance n'est rien face aux emotions d'une arrivee a Dharamsala".

Et puis parler de souffrance, meme physique, en se dirigeant alors vers un des hauts lieux bouddhistes, est un comble!

La surprise fut si belle...je ne m'imaginais pas alors rentrer dans un autre monde, une autre vie, si differente de l'Inde que j'avais vu jusque la.

Je realise en regardant pas la fenetre, que nous etions tout de meme deja montes en altitude. Et puis d'un coup, d'un seul, au rythme des virages montagnards, se dresse face a moi la chaine de Dhanla Dan dont les cimes atteignent plus de 5700 metres.

A bout de souffle, le paysage fabuleux m'emmene sur le chemins escarpes des emotions. Celles qui vous donnent la larme a l'oeil devant cette beaute que seule la nature peut nous offrir et que l'homme detruit, chaque jour un peu plus. Je pense aux enfants, a Lea et Timothee, et les trois M, j'aimerais qu'ils puissent voir cet endroit un jour.

Emotions parce que la destination finale est un des temps forts de mon voyage. Fief indien pour le peuple tibetain, residence du Dalai Lama, spiritualite, non-violence, goutte d'Ahimsa... Je me laisse bousculee le coeur et les tripes, les yeux et la tete...

a suivre

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 15:09

Je me suis sentie comme un petit chaton lors de mes premiers pas dans cette ville gigantesque...

 

A taton, le premier jour, apres mon arrivee dans la nuit, lorsque je suis allee me ballader dans les rues du quartier ou reside Sarah et Ludwig, qui m'ont gentillement et chaleureusement accueilli.

 

L'endroit est calme, c'est un quartier davantage residentiel, ou la categorie de la population qui y habite ne semble pas dans le besoin.

 Il faut, comme a chaque fois, relativiser et resituer cela dans le contexte de ce pays, immense, qui brasse beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde, et ou la pauvrete se trouve et retrouve regulierement, suivant les endroits que vous visitez.

 

Je croise donc des enfants sales, des mendiants, des personnes handicapees, lors de mon passage dans le marche qui se trouve a deux minutes a pied.

La demarche n'est pas tres assuree, un peu hesitante, je tente surtout de ne pas penser a tous ces regards, et de profiter, comme j'en ai coutume, des differents spectacles qui s'offrent a mes yeux.

 

Celui du marche est toujours un moment que j'affectionne particulierement puisque tous les sens sont en eveil...les odeurs, les couleurs, les voix, les cris et les appels pour venir acheter les legumes, des boissons, des fruits, du pain, les stands et charrettes qui se trouvent sur le bord de la route, se melent aux petits commerces a l'interieur des maisons et immeubles qui ne depassent pas deux ou trois etages.

 

Je n'ai pas besoin de vous dire que je detonne dans cette ambiance, l'endroit n'est pas touristique, je suis ravie de profiter de cette immersion 100% locale...de gouter aux premieres sensations "indiennes", legerement poussiereuses, de rentrer dans un autre monde, ou les mots alors me manquent pour traduire ce que je vois et ressens, il faut du temps, et encore...

 

Apres le tour, relativement rapide, du quartier, et on fait vite de s'y perdre si l'on ne prend pas de reperes, je m'arrete dans le petit parc qui se trouve en face de l'appartement ou je reside pour trois nuits, et regarder tous les ecureuils qui jouent a un jeu inconnu. 

 

Il y en a peut trois, non quatre....et encore deux autres la-bas...en l'esace de quelques minutes, j'an aurais vu plus que depuis que je suis venue sur cette terre.

 

Puis un groupe d'adolescents arrivent, l'un d'entre eux me demande une cigarette, que je lui refuse, en disant que je le trouve bien jeune pour fumer (!). Je percois en lui, ah la prof qui revient, le jeune homme, l'eleve un peu "fourbe", indiscipline parfois (souvent...?), trop sur de lui. Un de ces amis fait la traduction, on ne se comprend pas toujours. Je pose des questions, sur eux, l'ecole, les cours de sport, l'endroit ou ils habitent. L'un deux me repond toujours de maniere tres scolaire : "Yes Mam" - "I had an exam, Mam" - "He is indisciplinate in school, mam" (je vernais d'avoir la confirmation de mon ressenti...).

 

Je lui demande de chanter, il tente et je ne suis pas sur de la signification des paroles, lorsque je vois ses camarades rigoler...Il dechire la feuille ou les questions etaient ecrites pour son examen et en jette les morceaux sur l'herbe...il est temps d'y aller pour eux, j'aurais le droit a quelques : "Fuck You" au passage, une fois que quelques metres nous separent...

 

Je remonte a l'appartement et vais boire un cafe...je me dis oui...: Incredible India

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 04:54

Il y a des voyages, des déplacements, des arrivées qui sont plus difficiles ques les autres, pour des raisons différentes...

 

Quelques heures avant de prendre l'avion, j'avais dévoré le guide du routard pour préparer ma visite du nord du pays. Et c'est peu dire que les conseils aux voyageurs sont nombreux dans ce guide, tant vous pouvez vite vous faire avoir. Bon sens, logique, préparation ¨mentale¨ sont nécessaires pour ne pas etre trop demuni dans un pays semble t'il complétement dépaysant, voir incompréhensible, mais d'une grande richesse culturelle, historique et j'en passe.

 

Combien d'histoires, de faits divers concernant des touristes qui se sont retrouvés dans des positions parfois rocambolesques, parfois dangereuses, parfois mortelles. Certainement un petit pourcentage, ces mésaventures là prennent quelque fois le pas sur les autres découvertes de routards. On focalise dessus, l'appréhension, la peur sont des sentiments qui restent parfois bien ancrées, somewhere in the middle of nowhere et ressurgir lorsque vous ne vous y attendiez pas.

 

Comme lorsque le visage des deux Françaises s'assombrit pour me raconter (¨sans vouloir te faire peur Valérie...¨) qu'une bonne amie à elles, lors de son voyage en Inde s'est retrouvée, en taxi, dans une ruelle très sombre, la nuit et où d'autres hommes sont montés...ses cris et ses battements de jambes lui auront permis de les voir s'echapper et de finir au milieu de nulle part, en pleine nuit.

 

Juste avant de prendre la navette, j'ai la très bonne idée d'aller jeter un dernier coup d'oeil sur internet et je tombe sur un fait divers très récent (30 octobre 2008), un touriste qui n'est jamais revenu de son séjour, son corps retrouvé à une vingtaine de kilomètres de l'aéroport, après avoir pris un taxi qui n'en était pas un vrai.

 

La peur aurait été moins pesante si j'arrivais de jour, si je n'étais pas seulE à voyager, si je ne sentais pas que j'allais vraiment mettre les pieds dans un pays inconnu et si différent, où la place de la femme est également particuliere.

 

Première sensation lorsque je descend à la porte C6 pour l'embarquement et les visages, les regards qui se tournent vers moi. Beaucoup d'hommes, j'avais pris le soin de m'acheter une bague pour faire croire à un mari. Je suis donc Valérie, mariée à Boris, nous avons trois enfants, oui déjà...

La femme blanche est perçue comme plus libérée sexuellement, la blondeur étant ici non pas un prétexte à des blagues douteuses !!!

 

Je m'asseois tout au bout là ou ne viendront me rejoindre que trois couples musulmans ou je ne verrais même pas ni les yeux, ni un morceau de peau des femmes. Je sens sur moi, sans me laisser prendre par la parano, les regards, les visages qui se tournent, ses mouvements d'observations furtifs. Il va bien falloir s'habituer, et puis cela fait parti du jeu...

 

Je me retrouve à côté du hublot, en même temps il fait nuit alors bon, le paysage d'arrivée, cela sera pour une autre fois. Un Indien à côté de moi, qui s'enfile quatre ou cinq whisky in the rock en peu de temps et nous sommes en altitude...nous parlons, je suis invitée à venir manger chez lui, dans sa famille, sa femme tient une bijouterie et gagne plus que lui : Is it a problem? que je lui demande, ¨no¨, me répond-il...en rigolant...ah l'effet Whisky.

 

Cela me fait oublier pendant quelques temps les appréhensions qui reviennent au moment de descendre de l'avion. Mes les diverses expériences faites jusqu'ici m'ont agueries, et un des meilleurs conseils donnés par une amie voyageuse, c'est de s'écouter : je me dis donc que je verrais en sortant si je sens de faire le trajet d'une petite heure jusque chez le couple qui vit à Jangpura...et puis, j'aime me retrouver face à ces situations...je sais que j'y serais allée, quand faut foncer, faut foncer!!!

 

 

Sortie des douanes : ¨yes it's my first time in India¨, récupération des bagages, surtout de ma Valisette...et me voilà à rehercher le petit couloir, assez long, pour sortitr à droite et trouver la petite cabane pour prendre le ticket de taxi pre-paid avec marqué Delhi Police Office ou un truc comme cela...Référence GDR (guide du routard)

 

Pas de couloir étroit, une masse de gens compacté derriere les barrières mais plutôt une impression de familles et amis qui attendent, et puis je prend la droite 15 mètres plus loin et là...les cris, les Hey Hey, une foule qui s'amasse derrière les barrieres, des hommes qui chassent des personnes, plein d'Indiens, quelques Foreign people (oui je sais cela fait Jean Claude Vandamne, mais je veux bien parier quelques centaines de roupies que cela serait pareil pour vous ce franco-anglais de bas étage, après quelques semaines en voyage à tenter de parler viet, Thai, Anglais, Allemand...) et une cabane mais pas la bonne inscription, en mem temps, il y en a une autre a cote et d'autres encore a l'interieur et personne donc je pense bien que c'est la bonne, renseignements pris avec une autre touriste anglaise.

 

Je me fraye un passage, je prends un air froid, distant, une carapace, je me mets dans mon rôle...

 

Je prends mon ticket, oui je me sens d'y aller, de prendre ce risque si minime soit-il au final...mais effrayant par moment pour moi, femme seule, blanche, blonde (fausse certes),la nuit, Inde, une adresse que j'estime être une soupape, on m'attend, j'ai des gens que je connais ici...

 

 

Bref, je fais la blasée, la dure, monte, indique ma destination, mes amis m'attendent, ok, on y va...et ne profite pas des premeirs instants, le vis tout simplement de manière à etre sereine...j'arrive à bon port même si je pense que Sébastien Loeb a du soucis à se faire parce que si certains chauffeurs se mettent au sport automobile, il y a des chances qu'ils grimpent vite sur les échelons mondiaux...

 

La porte s'ouvre...mon mqtelas m'attends, il n'est pas loin de une heure du mat...Je suis en Inde, saine et sauve (oh oui un peu de mélodrame au vu de mes émotions traversées...)

 

 

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 10:20

Je vous ai deja raconte ce que pouvait etre, de loin, les aleas d'une vie de Valisette.

Certes je vois du paysage, certes je prends l'avion, le train, le bus et mini-bus, tout comme ma proprietaire, certes je partage avec elle, de bons et de plus...aventuriers moments.

Cependant, je ne puis jouer dans la meme categorie de confort. Et parfois, ben moi aussi, j'ai mes bas et mes ras le bol. Mon destin, s'il est ecrit (sic!), je l'accepte. Celui d'etre trimballee ici et la, d'etre videe, remplie, revidee, reremplie(je vous eviterai une troisieme repetition), prete parfois meme a exploser (alors l'esentiel il est ou la, parce qu'avec tout les medocs...merci les tirettes!).
Alors coute que coute, ou tirettes entre tirettes dans notre language de valisettes, nous sommes des farceuses et a nous de nous amuser un peu..

C'est ce que nous avons decide, lors de ce qui allait etre un fatiguant et long voyage. Alors encore au Cambodge, je voyais ma proprietaire se rejouir de la traverse du Delta du Mekong en bateau. Loin de mes pochettes, l'idee triturette de lui gacher son plaisir  (je risquerais de trinquer encore une fois...). L'idee fut collective...
Avant le bateau, enfin la pirogue, un trajet en minibus est necessaire pour rejoindre l'embarcadere.
Seulement si les deux fesses de nos proprios respectifs pouvaient embrasser les sieges du convoi a 4 roues (hi hi!), nous autres valisettes, etions relegues a un espace des plus reduit, les unes sur et en dessous des autres, dans des positions ou nos tirettes, pochettes et autres sacochettes devenaient douloureuses. Nous avons alors pesees de tout notre poids pour qu'une fois arrives en dehors de la capitale, le 4 roue se transforme en 3 roues...ET POUET!!!

Arret au bord de la route et la le spectacle commence...Ah, au debut, nous pouviosn observer les sourires, les soupirs amuses, lorsque le chauffeur, seul maitre a bord, tenta de changer de roue. Seulement le mini-bus avait l'age de ma grande mariette (entendez la mere de ma mere...) et la roue de secours se rangea de notre cote. Boulons serres, devissage non assure, meme avec l'aide de males...aux muscles bien formes!!!

30 minutes se sont ecoulee avant que ma proprietaire, aux reactions anticipees, ne demandent aux deux espagnoles ou le chauffeur pouvait bien etre passe.

    Le voila de retour avec la roue alors degonflee quelques temps auparavant et l'espoir a nouveau de leurs cotes>

Seulement un petit coup de soufflet ne permet pas de durer.

Trois minutes apres le second depart, rebelotte.

Nous rions aux eclats, meme si je dois dire que nous nous mettions dans une position encore plus difficile, nous faisions durer notre calvaire.

Un coup de gonflette, cela ne sufit pas a asurer la navette...

Nouvel arret et changement de strategie, remplacement de roue arriere contre l'avant, achat d'un nouveau pneu pour asurer la traversee..

OUF

Morale (roulement de tambours) : si Valisette avec respect tu traites....euh moins de risques de blagounettes..


OUI on fait ce que l'on peut

TSAK TSAK

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 02:07

Nous dormions tous ensemble, dans cette cabane de bambou, nichee dans les hauteurs du nord Thailande.
Une cabane surelevee, dont les marches permettaient d'arriver sur la terrasse qui donnait sur les montagnes devant soi, mais aussi a droite et a gauche, et derriere soi.
Marches en bambou, terrasse en bambou, materiau des plus solides, fait par la main de l'homme, il faut peu pour etre en accord avec la nature...

J'avais choisi la couche qui donnait face a la porte, contre une petite separation qui permettait aux deux guides de dormir separemment de nous et de delimiter le coin cuisine.
Deux vieilles couvertures, peluchees, un oreiller, un fil pour etendre son linge.

J'ouvre un oeil, le jour commence a se lever, et j'apercois entre les tiges de bambou, ce ciel bleu et rose pastel.
Une douce serenite m'envahit devant ce spectacle. Je suis quelque part au milieu de nulle part, si petite, si loin, si bien.
Je n'entend que battre mon coeur, le bruit de pas des animaux qui se trouvent juste en dessous de nous, la nature qui se reveille.

Se mele alors aussi cette vegetation verdoyante, qui va nous engloutir ensuite lors de la longue marche matinale.

Je me leve, il fait bien meilleur dehors, le soleil rechauffe mon visage, mon corps qui s'etire profite de ce calme.

Un beau cadeau.

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 01:55

Bangkok - 5 heures du matin - 16 novembre 2008

Apres 10 heures passees dans le bus, bonde de touristes, de voyageurs, de routards, seuls, accompagnes, venant de Suede comme du Japon, d'Allemagne comme d'Angleterre, les roues et le moteur s'arretent, dans une rue, pas celle annoncee...Trop facile!

Les taxis attendent de tomber sur un voyageur qui se laissera avoir pour l'emmener dans la fameuse Khaosan road pour un tarif exhorbitant.

Je marche accompagnee de deux autres voyageurs, il fait nuit, et rentre dans la ruelle ou se trouve ma guesthouse...enfin je crois, j'espere.

Se croisent alors deux mondes :

celui de la nuit et celui du matin...

  • celui des departs au lit et des arrivees,
  • celui des bieres et des coktails et celui des cafes et des jus de fruits,
  • celui des vapeurs alcoolises et des vapeurs d'une nuit a voyager,
  • celui des sandwichs engloutis pour faire passer la boisson et celui des pains et confitures,
  • celui des demarches titubantes, trebuchantes, incertaines et...et les memes mais pas pour des raisons identiques,
  • celui des yeux imbibes d'alcool et celui des yeux gonfles par une nuit sans beaucoup de sommeil,

Il est 5 heures, Bangkok s'eveille dans le quartier des routards et fetards, quelques heures auparavant, une princesse venait de mourir, le pays est en deuil.

                       

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 01:39
Voyager, c'est aussi cela: "tu ne sais pas quand tu pars, ni quand tu arrives"

Nha Trang - Vietnam - Un jour d'octobre 2008...

Il fait encore tres sombre, il est 5 heures du matin. Le bus, apres le voyage de nuit stoppe dans une rue, quelque part dans la ville, inconnue.

Rue deserte, ou presque, trois, quatre chauffeurs de taxi se pressent contre les vitres pour observer les mouvements de voyageurs pour qui le voyage s'arrete la.

Je suis la seule a descendre. Je me souviens juste que la mer; c'est vers la bas...

Je fais un signe de tete, je veux continuer mon voyage seule et marcher vers la bas, voir le lever du soleil sur la plage.

Les arrivees matinales ont quelque chose de speciales, entre le lieu que l'on a quitte et la nouvelle destination, la nuit a enregistre des souvenirs, des moments, il faut se preparer a vivre les suivants.

 L'ambiance de la ville, nouvelle, les ruelles qui se dessinent difficilement, les reperes grisatres, les feux des voitures, tout est embrouille...

Des personnes qui marchent, lentement ou plus vite;la marche sportive du matin, des personnes qui s'etirent face a la mer, des personnes qui se baignent, des personnes asisses sur les bancs, comme moi, des personnes, beaucoup, qui me regardent, avec ma valisette, les cheveux hirsutes, les yeux fatigues du voyage mais qui s'eveillent avec eux.

L'aube pointe doucement le bout de son nez, je distingue de mieux en mieux ces visages qui m'entourent, la distance qui me separe de la mer, les montagnes au loin, je ferme les yeux et ecoute, entend les vagues qui viennent mourir sur le sable.

Je me leve, je marche, mais contrairement a eux, je ne sais pas ou je vais.
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 07:23

Le voyage entrepris est aussi l'occasion de deposer parfois son regard sur des lieux d'accueil pour les enfants et familles qui ont des difficultes liees aux conditions de vie du pays. Un autre moyen de mieux connaitre les terres sur lesquelles je pose ma Valisette.

Le continent asiatique a malheureusement un taux d'enfants et d'adultes atteints du HIV eleve, ainsi que les problemes de pauvrete et autres maladies qui parfois ne permettent pas aux familles de pouvoir s'occuper et eduquer leurs enfants comme ils le souhaiteraient et dans des conditions "decentes".

Retenez cependant que les mots prennent une autre signification lorsque l'on evoque le Cambodge, le Vietnam, la Thailande ; decent n'est  pas identique a la vie decente que nous pouvons avoir en France....

Ma premiere experience a donc ete celle au Cambodge, que j'ai deja eu l'occasion d'evoquer sur le blog.

Lors de mes migrations interieures au Vietnam, j'ai eu l'occasion de visiter deux autres orphelinats :

  • le premier a Hoi An 
  • le second a Dalat.


HOI AN

 

Ce centre accueille des enfants handicapes, pour qui la comprehension, la marche, les gestes du quotidien representent des efforts tout particuliers et necessitent donc un accompagnement medicalise.
Ils sont repartis dans des dortoirs selon leurs ages et dorment a plus de dix a l'interieur de ces pieces. Les lits restent rudimentaires, un sommier, un matelas tres fin, peut etre une couverture. Les garcons plus ages ont des pieces plus petites avec de plus grands lits et un espace qui sied davantage a leurs besoins.
Il y a une ou deux salles de classes, avec du materiel suffisant pour le contexte ( a relativiser toujours...), et une salle de soin avec des medecins et kine. Il y avait alors deux volontaires dans ce centre dont une physiotherapeute me semble t'il.
L'accueil par le responsable/directeur a ete plutot froid et distant, et laissait une impression de "vite fait - mal fait".
Un petit tour a l'office situe dans la meme rue pour rencontrer le couple anglais qui gere cet endroit et a adopte un de ces enfants.
Il semblerait que cela soit un parcours du combattant pour pouvoir etre volontaire dans les orphelinats et centres au Vietnam; controle, administratif, le gouvernement est regardant de plus en plus.
J'ai eu l'occasion quelques jours apres de voir un reportage sur l'adoption au Vietnam qui evoquait une volonte de la part du pays de mieux controler ce qui se passait...coherence entre le vu et l'entendu.
Les enfants nous ont offert aux deux autres visiteuses et moi meme des sourires, des echanges de regards, des rires. Des enfants avant tout.

DALAT


Dans cette ville situee dans une region plus montagneuse du Vietnam, j'ai visite un orphelinat gere par une grosse fondation autrichienne.
Le concept et la vie quotidienne ressemblaient davantage a mon experience au Cambodge.
Une sorte de Village avec plusieurs maisons gerees par des femmes. Dans chaque maison, 4 a 6 enfants peuvent y habiter.
L'ecole qui porte le nom du fondateur se trouve juste a cote, les enfants s'y rendent a pied.
J'ai ete accueillie par la secretaire, une femme tres gentille qui m'a accompagnee toute la matinee pour ma visite et qui a fait le role de traductrice avec une des "mamans" que j'ai pu rencontrer et a qui j'ai pu poser des questions.
Sa plus grande difficulte est de pouvoir faire comprendre aux enfants comment avoir un bon comportement au quotidien, ils ne semblent pas respecter toujours les regles, mais n'est ce pas le propre de l'enfant et le role de l'educateur de transmettre, encore et encore des valeurs et principes de vie.
Ma vision d'occidentale, enseignante en LP et college rural m'a fait imaginer quelques comportements deviants qui me semblaient completement obsoletes lorsque j'ai vu les enfants, en costumes, timides, calmes, certes face a une visiteuse venant de tres loin.

Les enfants sont sponsorises pour une majorite par des etrangers de tous pays, mais les volontaires ne peuvent donner que des cours d'anglais, pas d'activites extra-scolaires, de jeux, d'animations, de sports.
Les "meres" signent un contrat pour 20 ans, elles n'ont pas le droit de se marier.
Le contrat peut etre rompu mais elles ne peuvent alors pas profiter d'une sorte de "retraite confortable".


a suivre


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